Le Mounier en Hivernal

19 janvier 2003

Tout cela a un peu commencé par la phrase suivante lancée par un bel après midi d'hiver dans un bar de Lantosque(06) :
"Bon maintenant que ça va faire plus de 2 ans qu'on apprend a renoncer à un sommet en hiver, il serait peut être temps d'apprendre à arriver en haut."

Bon donc nous voilà partis après un réveil aux alentours de 5h30 et une nuit bien courte, nous nous sommes retrouvés aux alentours de 8h au col de l'Espaul ou les choses sérieuses pouvaient commencer.

Après la lecture du sympatique SMS d'encouragements de Carine (merci), nous voici partis. A sa vitesse de préparation et son rythme de marche, j;ai tout de suite compris que Pascal comptait bien arriver au sommet et que ça ne serait pas quelques petits 1200m de dénivelés qui allaient l'arrêter.

Il faut dire que la neige légèrement gelée a de plus facilité notre progression, inutile de chausser quoi que ce soit et nous montons tranquilement en chaussures. La traversée de la partie un peu plus gelée et raide au niveau de la premiere barre rocheuse qui permet d'acceder a la crete du Mont Demant a quand même été un peu plus périlleuse que le reste mais en s'aidant des rochers ou du piolet etc... tout cela se passe bien et on arrive tranquilement au mont Démant par un ciel très bleu une belle vue et jusqu'ici tout allait bien .

A partir de là, je décide de chausser les raquettes, Pascal reste à pied et commence à trainer un peu la patte, la neige étant légérement croutee et modérément profonde. De gros nuages nous foncent droit dessus : Il va falloir se dépecher de monter ; on estime que vers 12h/12h30 les nuages seront sur nous.

La montée jusqu'au petit Mounier s'effectue très bien et de là on a une belle vue sur la fin de l'itinéraire (le nuage arrive un peu trop tard pour nous cacher le sommet). Pascal commence à vraiment fatiguer (l'altitude ?) et moi la vue de l'arete finale me stresse un peu. Je décide alors de laisser le choix à Pascal : soit on s'arrête ici ce qui est déjà bien (en plus on a l'excuse du temps qui se gâte sérieusement), soit on continue. Je laisse Pascal choisir : "On continue", je vous l'avais dit, il y a des jours comme ça où il n'y a pas moyen d'arrêter un Pascal. Je mets les crampons et prends le piolet et je rejoins Pascal sur l'arête finale...

En fait le final se passe très bien et on arrive au sommet sans encombre. Il faut encore signaler ici que nous sommes tombés sur de très bonnes conditions : bonne neige et peu de corniches.

Par contre là le temps se gâte sérieusement, brève séance photo au sommet puis on redescend rapidement : le vent et le froid créent une pellicule de glace sur mes lunettes ce qui fait que je dois me contenter de suivre Pascal d'assez près si je veux y voir quelque chose. La descente dans le "jour blanc" n'a pas été très agréable surtout sur le plateau du petit Mounier mais nous sommes arrivés jusqu'en bas sans trop perdre les traces.

Bilan de la journée : un beau sommet, enfin une réussite, une bonne perte de calories (surtout que notre seul repas a été ce lui de 10h : un pain au chocolat), de belles photos et de très bons souvenirs.

Je tenais à remercier a Pascal de m'avoir poussé jusqu'en haut : il a dit que je l'avais tiré ... c'est faux, si j'etais devant c'est bien parce qu'il me poussait et puis a voir la tete qu'il fait sur la photo on ne dirait pas quelqu'un qui se fait trainer mais quelqu un qui en veut et souffre!!!

Ludo(ajouts et correctifs de Pascal).


pour nous écrire
Last modified: Tue Jan 21 18:19:12 MET 2003